COMMUNIQUE DE PRESSE


Rennes du roller, la doyenne s’impose encore ! Nicole Begg (Bont) et Nicolas Iten (Rollerblade) surnagent en Bretagne
Communiqué du 27/04/2009


Rennes sur Roulettes, c’est une histoire qui se joue sur deux tableaux : celui de la compétition et celui du roller populaire. Pour la 27ème édition, la doyenne des classiques françaises n’a pas failli à sa réputation. Les organisateurs du Cercle Paul Bert ont réussi le mixe parfait entre une randonnée et des animations roller qui ont attiré les foules, et un marathon international de haut niveau.

Quelques chiffres pour commencer : 1400 patineurs sur la randonnée populaire, 124 pour l’Open hommes, 22 pour l’Open femmes, 51 pour le marathon chez les Nationaux, une trentaine chez les femmes, et une quarantaine chez les Elites hommes. Encore une fois, la capitale bretonne aura vu patiner les champions d’aujourd’hui et ceux de demain ! Parlons-en, justement, de ceux de demain : ils étaient une centaine à passer leurs « Roues Roller » ce week-end à Rennes, sous l’égide de la FFRS. Des patineurs fraîchement diplômés qui sont peut-être allés encourager les pros dimanche après-midi, notamment les stars françaises originaires de la région.

Les locaux à l'honneur

Car que ce soit chez les hommes ou chez les femmes, les locaux ont encore une fois fait parler d’eux : la Costarmoricaine Nathalie Barbotin (Powerslide), le Malouin Alexis Contin (Rollerblade) ou encore le Nantais Yann Guyader (Powerslide). Tous trois ont raflé un podium… ou presque !

Commençons par le marathon international féminin. Il s’est presque joué sur la ligne de départ. Quelques instants avant le coup de sifflet, toutes les patineuses avaient fixé des roues « soleil ». Mais des nuages bien menaçants pointaient le bout de leurs gouttes sur la place du Général De Gaulle. Les filles qui avaient leur « mécanicien » à proximité ont pu, juste-à-temps, changer de pneumatiques et mettre les roues pluie, couleur nuage noir. Et bien leur en a pris ! Car peu après le lancement de la course, il pleuvait vraiment fort. Conséquence : un peloton – ou ce qu’il en restait – coupé en deux, entre celles qui avaient les bonnes roues et les autres !

Accrochages dans le sprint féminin

A l’avant, un groupe de cinq patineuses, dont le trio du team Bont venu des Antipodes (Nicole Begg, Tamara Llorens et Alexandra Vivas), et le duo français Nathalie Barbotin-Lucie Peruzzetto (Powerslide). A priori, la course devait sourire aux « rose et fuchsia » du team Bont. Mais dans le sprint, une petite anicroche aurait pu faire tout capoter : Alexandra Vivas et Nathalie Barbotin jouaient trop des coudes, et la première fut disqualifiée. Laissant quand même filer (dans le bon sens) ses deux coéquipières Nicole Begg (première sur la ligne en 1h21) et Tamara Llorens (deuxième). Barbotin finissait troisième et Peruzzetto quatrième.

Le 50km masculin partait sous des cieux toujours aussi incertains. Certes, la pluie avait cessé à 15h45, mais les nuages portés par le vent étaient toujours aussi sombres et l’asphalte encore assez humide. Tant et si bien que la majeure partie du peloton Elite, National et Junior avait décidé de chausser les pneus pluie. Sur 16 tours, les choses ont le temps de changer du tout au tout. D’ailleurs, c’est exactement ce qui se produisit : dans le deuxième tour, une averse de grêle vint pimenter quelque peu la course, et puis plus rien après. Au fil des kilomètres, la route séchait même ! Sans doute à cause de la vitesse des concurrents.

Iten, l'outsider majeur

Car dans le paquet de tête, ça ne chômait pas : après de nombreuses tentatives, un groupe de six parvint à s’extraire de la masse. On retrouvait quelques grosses pointures, notamment Massimiliano Presti (Luigino), Yann Guyader (Powerslide) et Alexis Contin (Rollerblade), mais aussi de sérieux outsiders comme Nicolas Iten (Rollerblade), Severin Widmer (Luigino) ou encore Julien Despaux (Grenade-sur-Garonne). Et c’est un outsider, mais pas des moindres, qui parvint à tirer ses marrons du feu : Nicolas Iten, déjà vainqueur de marathons majeurs comme ceux de Séoul, de Berlin ou d’Engadin, se fit la malle à deux tours de l’arrivée (soit approximativement six kilomètres). Derrière, on tergiversait tellement qu’il s’ouvrit un boulevard. Le Suisse remporta sa quatrième coupe du monde en 1h25. Guyader régla ses compagnons d’échappée 1’30 plus tard, et notamment Massimiliano Presti (troisième) et Alexis Contin (quatrième).