COMMUNIQUE DE PRESSE


Rennes sur Roulettes ouvre le bal de la FIC 2010 Podiums internationaux en Bretagne
Communiqué du 17/04/2010


Peut-on dire que la première manche de la French Inline Cup a été surprenante ? Non, pas vraiment. Chez les femmes, la numéro 1 mondiale Cecilia Baena (team Powerslide/Matter) s’est imposée sans coup férir. Son équipe a su cadenasser la course et lancer la sprinteuse colombienne sur les meilleurs rails. D’un autre côté, peu de personnes auraient misé sur le podium masculin. Si les favoris se sont neutralisés, d’autres athlètes se sont sans doute révélés à Rennes : le vainqueur, Scott Arlidge (team Powerslide/Matter), mais aussi et surtout son dauphine du jour et coéquipier, Ewen Fernandez, auteur d’un très beau numéro dans les rues de Rennes.


L’habitude veut que la plupart des marathons se jouent vers la fin (c’est-à-dire dans un sprint massif), ou bien à mi-chemin (c’est-à-dire quand un groupe d’échappés parvient à sortir du peloton). Mais les habitudes n’ont pas vraiment la peau dure. La preuve : il a fait vraiment très beau à Rennes cette année !

Est-ce pour cette raison que l’Espagnol Inigo Vidondo (Marianistas Rollerblade) en a profité pour mettre le nez au balcon ? Très certainement… En tout cas, il fallait avoir une bonne dose de courage pour partir à l’abordage en solo, dès le deuxième des 15 tours prévus au programme ! Vidondo s’offrait un numéro grand angle devant les caméras de France 3 alors que derrière, les principaux favoris s’observaient du coin de l’œil.

L’Espagnol n’attendait personne en fait. Et il n’était pas attendu sans doute… Mais sans doute inquiet pour lui, sans doute envoyé en éclaireur, Ewen Fernandez (Powerslide/Matter) mis le pied sur l’accélérateur. Il finit par rejoindre Vidondo, sain et sauf, et les deux hommes commencèrent à se relayer efficacement. Nous n’en étions pas encore à mi-course que le team Powerslide/Matter s’activait encore pour relancer ses affaires.

Le Néo-Zélandais Scott Arlidge se détachait à son tour du paquet, accompagné de son coéquipier Felix Rijhnen, de Julien Levrard (LSC Roller), de Benjamin Douchin (ALVA Roller) et de Severin Widmer (Rollerblade Luigino). Les cinq recollèrent à Fernandez, qui entre temps avait déposé Vidondo sur le bord de la route. C’était reparti pour un autre tour de piste !

Fernandez, la révélation

Après une vingtaine de kilomètres, la course semblait déjà bien lancée. Mais on attendait encore la réaction des deux grandes stars sur le papier : Yann Guyader (numéro 2 mondial en 2009) et Alexis Contin (quatrième des JO de Vancouver). Qui se ressemble se neutralise, comme dit le dicton : et pour le coup – c’est assez exceptionnel pour le souligner – les deux attaquants nés n’ont jamais pu s’extraire du paquet. Pour faire tomber le suspens, on peut déjà dire que le premier a terminé 14ème et le second 16ème.

Devant, le rythme ne retombait pas, et les coups de boutoir de Fernandez faisaient souffrir ses compagnons d’échappée. Tant et si bien que le petit groupe se scinda encore en deux, avec, « comme par hasard », Fernandez en éclaireur, suivi d’Arlidge et de Widmer. Pour des raisons diplomatiques, on évitera de dire qui méritait de gagner cette course : sur la ligne en tout cas, la victoire devait tomber dans les mains (ou plutôt dans les roues) de Scott Arlidge. Ewen Fernandez finissait dans sa foulée et Severin Widmer un peu plus loin. Les trois venaient de boucler les 42km en 1h08’23, une belle moyenne qui en dit long sur leur forme du moment !

Barbotin fait un grand numéro

On l’attendait et elle n’a pas déçu : Cecilia Baena (Powerslide/Matter), numéro 1 mondiale depuis quelques saisons maintenant, s’est imposée sur le premier marathon continental. Dans une course rapide (1h11’32 pour 36km) et cassante, la Colombienne a su imposer sa pointe de vitesse pour maîtriser son ancienne coéquipier, Giovanna Turchiarelli (Alessi World).

La victoire ne pouvait qu’échouer au team Powerslide/Matter au regard de la course : de bout en bout, Nathalie Barbotin n’a eu de cesse de chasser les échappées et de protéger sa leader, Baena, pour la déposer dans les meilleurs conditions vers la ligne d’arrivée. Le triomphe aurait pu être total, car la Française conservait le bénéfice de la troisième place dans un sprint disputé à dix. Une chose est cependant certaine, Baena et Barbotin seront difficiles à déloger du haut du classement cette année. Mais cela ne surprendra personne !