Communiqué du 17/11/2002
Les organisateurs de compétitions de roller ne manquent jamais d'imagination quand il s'agit de tracer un parcours. Conceptualiser un tracé n'est en aucun cas une gageure. Le pratiquer en revanche relève du goût de chacun. Et ce goût dépend d'une multitude de paramètres. Pour faire simple, il est possible de classer dans deux catégories les types de parcours proposés aux patineurs par les organisateurs : le circuit et le ville à ville. Quels sont les avantages et les inconvénients de chacun ? Pourquoi préfère-t-on l'un plutôt que l'autre ? Tout simplement, un choix s'impose-t-il entre les deux, un choix adapté spécifiquement au roller ? Difficile de trouver une réponse qui tranche.
Les amateurs de circuit ne manquent pas d'arguments pour défendre leur conception des courses de roller. Rappelons que l'on peut entendre par " circuit " un tracé assez court (entre deux et trois kilomètres), aller-retour mais pas forcément, en tout cas toujours fermé et dessinant une boucle. L'avantage d'une boucle, c'est que les patineurs passent et repassent plusieurs fois devant le public, ce qui facilite la compréhension de la course. D'un tour à l'autre, une échappée se forme, le peloton s'organise pour chasser, puis un contre se dessine… Rien n'échappe à l'œil du spectateur, ou presque. De leur côté, les patineurs doués techniquement s'en donnent à cœur joie lors d'arrivées souvent disputées au sprint. Et puis, un circuit est par essence fermé, ce qui facilite la maîtrise de la sûreté des participants : impossible de croiser une voiture quand toutes les issues sont fermées !
Mais les défenseurs des villes à villes ont également des cartes à abattre. Contre la monotonie des allers et retours, ils évoquent la " rencontre " avec des paysages changeants. Contre la facilité relative à appliquer une stratégie d'un tour à un autre (visualisation de la course par les concurrents, coach sur le bord du circuit), ils opposent l'inattendu et l'impondérable qui peuvent survenir à tout instant d'une course de ville à ville. De plus, un ville à ville, c'est forcément le plaisir d'avoir à se confronter avec une difficulté physique, une belle bosse. L'effort et le plaisir au bout de la souffrance : voilà un but de leur pratique du roller de compétition.
Finalement, pourquoi opposer les courses sur circuit et les courses ville à ville ? on peut finir par apprécier les deux concepts, si ce n'était pas le cas au début. Et puis le roller de vitesse n'est-il pas l'un des sports les plus hétéroclites ? On le pratique aussi bien sur piste que sur la route, aussi bien en salle que sur circuit routier. C'est un sport d' " adaptabilistes " si l'on peut employer ce néologisme. Les patineurs sont des passes partout et il en faut pour tous leurs goûts. Le seul choix qui reste étant celui de désigner le vainqueur : mais c'est là une autre histoire !
Mais vous êtes peut-être vous-même un inconditionnel des circuits en ville. Ou au contraire un adepte des villes à villes. Vous avez fait votre choix ? Et bien défendez votre point de vue sur le forum du site !
Vincent Esnault