COMMUNIQUE DE PRESSE


Un week-end particulier dans la vie de... Thomas Dauvergne
Communiqué du 17/01/2003




Le mois de septembre commence à peine mais les feuilles tombent déjà sur les Allées du Parc à Dijon. Nous sommes un vendredi, à la veille du Grand Prix de Bourgogne, et l’on s’active. Thomas Dauvergne, le directeur d’AM-Sports (l’association organisatrice de l’événement) est sur le pont avec son équipe. Prêt à passer un week-end particulier.

D’ordinaire, Thomas participe autrement aux marathons de roller. Membre du team AM-Sports de Dijon, il est plutôt du côté des compétiteurs. Mais on ne peut pas tout faire ! « J’aimerais pourtant bien participer à cette course de l’intérieur… C’est malheureusement infaisable. Je dois superviser et orienter l’ensemble de l’organisation du Grand Prix. Je coordonne le travail des bénévoles en amont et pendant la manifestation. » Impossible dès lors de prétendre disposer d’un peu de répit : son emploi du temps l’oblige de toute façon à suspendre son entraînement trois à quatre semaines auparavant. Car organiser une course de roller n’est pas de tout repos.

Le vendredi donc, il faut charger les camions, trier et récupérer les structures du village roller. Les grosses structures, c’est-à-dire les rampes qui accueillent les shows de street, sont montées dès le vendredi après-midi. Le reste l’est le samedi avant que le soleil ne se lève. « Le concept de notre partenaire Vitabri, avec ses tentes pré-montées et installées en deux minutes montre en main, nous a, c’est vrai, grandement facilité la tâche, assure Thomas. Il reste malgré tout les tribunes, les chapiteaux et les animations à mettre en place : dès midi, tout est opérationnel. » La première année (en 2001), le Grand Prix se déroulait sur deux sites différents le samedi et le dimanche et il avait fallut monter et démonter le village deux fois dans le week-end…

En tant qu’organisateur, Thomas se doit de toujours assurer sa présence. Il est là pour mettre en place les équipes de bénévoles : il y en a 150 répartis en commissions d’organisation (secrétariat, course, sécurité, animations, VIP, presse, restauration, logistique et électricité) auxquels viennent s’ajouter une centaine de personnes des services municipaux. Il est là également afin de répondre à toutes les questions : « dès la fin du montage toutefois, trois personnes responsables de la coordination m’aident et m’assistent directement pour filtrer et régler les problèmes. Je m’occupe alors d’accueillir les invités, de répondre à la presse ou d’organiser les podiums. »

Les patineurs posent leurs sacs, découvrent le circuit ou commencent à s’échauffer. Nous sommes le samedi après-midi et ce qui a été conceptualisé des mois auparavant prend doucement forme. Mais pour en arriver à ce résultat, il aura fallu mettre sur pied un projet solide. « Le travail de préparation est constant au cours de l’année » rappelle Thomas. Au fur et à mesure que la date approche, les réunions se multiplient : « nous essayons de faire le tour de la question et d’éliminer tous les imprévus. » Il faut savoir se montrer encore plus persuasif en ce qui concerne le roller skating de vitesse, sport peu connu. « La première année, ça a été vraiment dur de lancer la machine car tout était à faire : quasiment personne n’avait vu de course en roller ou organisé une telle manifestation sur Dijon. Il a fallut un gros travail de persuasion, d’explication et de coordination. Aujourd’hui les choses paraissent plus simples. »

Car le public et les élus dijonnais ont été séduits par le roller. Tout au long du week-end, les spectateurs se pressent autour d’un circuit situé au cœur de la ville, bluffés notamment par les performances des compétiteurs lors du marathon international du dimanche : « ils se sont déplacés en masse, très curieux de découvrir une autre façon de rouler : et bien, ils ont vraiment été impressionnés ! » garantit Thomas. La longue échappée de Sébastien Sergent en 2001 ou le sprint très fin en 2002 ont incontestablement épaté les amoureux du sport. « Certains analysent très bien la course, observent l’agilité des patineurs, calculent la vitesse moyenne et sont subjugués par les performances. » Pour l’organisateur du Grand Prix, qui prêchait dans une ville et une région où le roller de vitesse était totalement inconnus, c’est une grande victoire. Quant aux élus de la municipalité, partenaire principale de la manifestation, ils affichent leur satisfaction : cet événement de tout premier ordre donne de Dijon une image résolument positive. Thomas et ses deux employés d’AM-Sports désiraient promouvoir le roller de vitesse à travers un concept qui avait fait ses preuves ailleurs, en veillant à apporter un maximum de qualité et de sûreté à l’ensemble : c’est réussi puisque depuis deux ans, le succès est au rendez-vous. Avec son expérience de patineur, il peut alors profiter d’un moment de relâchement et prodiguer à ses invités, le maire, l’adjoint aux sports, les partenaires ou le speaker, ses commentaires durant le marathon. « C’est l’occasion d’expliquer comment tout ça fonctionne ; il faut avouer que c’est parfois dur à suivre ! »

Le week-end est maintenant presque fini. Quand tout va bien, les courses se terminent vers 18 heures. Après la remise des prix, il reste toutefois encore beaucoup à faire : ranger, envoyer les communiqués de presse, s’occuper du site internet, publier les résultats, apporter un compte-rendu de l’événement à la mairie et aux partenaires afin de recueillir leurs avis. « Nous devons rester encore très concentrés pendant une semaine. Après quoi, je dors deux jours de suite » avoue Thomas. Mais ça en vaut la peine, avec au bout la satisfaction d’avoir accompli un bon travail. Grâce à l’attachée de presse de l’organisation, entièrement bénévole, l’édition du Grand Prix de Bourgogne obtient des échos gratifiants dans la presse locale. Le chemin de la reconnaissance est cependant encore long et la place des poids lourds du sport (le football notamment) inexpugnable : « notre position reste en effet très régional et il est difficile d’intéresser les grands médias » constate Thomas.

C’est également le temps de penser aux éditions futures, à ce qui n’a pas marché, aux innovations possibles. Il est nécessaire de mettre à plat toute l’organisation et de cerner les problèmes, quand il y en a ! Mais aussi de mettre en avant les motifs de satisfaction : le contre-la-montre (individuel ou par équipe), un exercice particulier et très intéressant, ou encore l’inscription de l’épreuve au calendrier de la French Inline Cup, dans le but de promouvoir le roller de vitesse. Au terme de l’édition 2002, Thomas pouvait clairement affirmer que « le roller de vitesse a vraiment sa place parmi les autres sports : ce n’est pas nous, les acteurs du roller, qui le disons, mais bien un public novice en la matière. » En 2003, le Grand Prix de Bourgogne aura lieu le week-end des 6 et 7 septembre.

Site internet : www.ams-roller.com

Contact : info@ams-roller.com

Nota : un DVD de l’édition 2002 du Grand Prix de Bourgogne est en vente au prix de 10 Euros (sur demande). Il s’agit d’une vidéo réalisée par une régie de professionnels qui présente les différentes courses, les animations et le village (environ une heure de film).

Propos recueillis par Vincent Esnault.