COMMUNIQUE DE PRESSE


Championnats d’Europe Absolus de Padoue
Communiqué du 25/08/2003



Deux titres pour l'équipe de France


Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces championnats d’Europe, qui se sont déroulés du 26 juillet au 2 août à Padoue (Italie), ont été très rapides. Si les temps sont homologués, quelques records du monde auront été battus. Ceux des marathons féminin et masculin notamment : Alessandra Susmeli (Italie), victorieuse de l’épreuve en 1h10’43, efface ainsi le temps de Sheila Herrero établi au Chili en 1999 (1h18’01) tandis que le Suisse Roger Schneider améliore en 58'174 la performance que Martin Escobar avait réalisée à Pampelune en 1998 (1h00’43). Arnaud Gicquel aussi pourrait – encore une fois – inscrire son nom dans les tablettes : en passant la ligne du 5 kilomètres à points avec le chrono de 6’43’’90, le Ligérien n’endossait pas seulement le maillot de champion continental. Mais les grands vainqueurs de ces « Europes » 2003, ce sont indéniablement les Italiens. Chez eux, les « azzuri » ont glané vingt et une médailles d’or, treize d’argent et huit de bronze. Emmenés par Adelia Marra et Massimiliano Presti, revenus aux championnats internationaux après quelques années d’absence, la sélection péninsulaire aura été intraitable. La France quant à elle se classe deuxième nation au tableau d’honneur.

Parmi les satisfactions dans le camp tricolore, il y aura eu celle du trio de jeunes qui a pris le départ du 5 kilomètres à l’américaine piste. Pierre Sohier, Lionel Maillard et Julien Despaux ont fait résonner l’hymne national dans l’enceinte padouane après avoir emporté un mano a mano de toute beauté face à l’équipe italienne, composée – quand même – de Pier Davide Romani et des frères Massimiliano et Luca Presti ! Julien Despaux était déjà auparavant monté sur la troisième marche du podium du 300 mètres chrono, seulement devancé par le champion du monde Gregory Duggento et par son compatriote Luca Saggiorato. Tandis que Pierre Sohier empochait le bronze en finale du 500 mètres piste, derrière Luca Saggiorato (Italie) et Wouter Hebbrecht (Belgique). Preuve s’il en est que l’équipe de France A’ se porte bien.

Du côté des valeurs sûres, Nathalie Barbotin scorait sur piste en prenant une médaille de bronze dès le premier jour lors du 15 kilomètres élimination et une d’argent sur le 10 kilomètres à points. La Bretonne récidivait avec Caroline Lagrée et Caroline Boué dans la course à l’américaine : elles s’adjugeaient la deuxième place derrière les intouchables italiennes. Estelle Flourens quant à elle, en véritable spécialiste de la vitesse, décrochait le troisième accessit lors de la finale du 500 mètres piste. Mais la moisson de la Valencienne devait s’arrêter là (nous reviendrons sur les causes plus bas)…

Arnaud Gicquel est donc lui aussi monté sur la plus haute marche du podium à l’occasion du 5 kilomètres à points : chaussé de roues de 100mm, le champion français a démontré qu’il n’avait rien perdu de ses qualités techniques et physiques, bien au contraire. C’est lui qui devait ensuite aider Franck Cardin et Thomas Boucher à se placer en deuxième et troisième position du marathon du samedi 2 août. Les trois hommes auront auparavant tutoyé un titre en finale du 10 kilomètres à l’américaine route, sans parvenir à passer les Italiens : ils devaient se couvrir d’argent au terme de cette épreuve. Thomas Boucher de son côté assumait totalement les responsabilités qui lui étaient confiées en prenant une prometteuse médaille d’argent en finale du 500 mètres route.

Au total, la délégation française revient avec douze médailles dans ses bagages. Le chiffre aurait pu être plus élevé, comme toujours. Mais deux figures de proue du roller national se sont malheureusement blessées au moment des épreuves sur route et n’ont pas pu défendre leurs chances : Estelle Flourens et Pascal Briand. D’autre part, la concurrence s’améliore, et notamment celle venant des pays du Nord (Allemagne ou Belgique, mais aussi Finlande, Suède et Norvège). Sans compter la quasi infaillibilité des Italiens. La marge se restreint donc… Mais la France est encore la deuxième nation européenne après ces championnats !

Vincent Esnault.