COMMUNIQUE DE PRESSE


20 ans de sport sur roulettes en France : 1982, état des lieux
Communiqué du 17/01/2004





Des chaussettes de tennis, un short de football, un maillot en laine et un casque à boudins de cycliste: quel est donc ce cocktail improbable? C'est l'attirail du patineur sur roulettes du début des années quatre-vingt.

Les journalistes qui rapportent les compétitions de patinage de vitesse insistent sur le fait qu'il ne s'agit définitivement pas d'un simple loisir, mais bien d'un sport à part entière. Certains s'enflamment même dans l'atmosphère des petites salles parisiennes, ligériennes ou bretonnes où se déroulent quelques réunions : ils évoquent « l'ambiance du Vel'd'Hiv. »

Le patin connaît déjà une véritable audience dans les pays latins (Italie, Espagne ou Portugal). Ces experts sont d'ailleurs régulièrement invités en France pour des compétitions internationales et, à chaque fois, ils assurent le spectacle. Mais les Français ne sont pas en reste.

Les championnats nationaux se disputent sur les distances traditionnelles, du 300 mètres au 40 kilomètres. Un certain Franck Peyron, de Villeparisis, décroche le titre au 300 mètres, en 29 secondes ! Autre particularité de cette époque pas si lointaine, le choix des roues : celles en bois viennent tout juste de disparaître. Elles ont laissé la place à des roues en polyuréthane venues des planches de skate-board américaines : les patineurs n'hésitent pas à en changer durant la course, notamment lors des courses de fond (40 kilomètres). Pour le spectateur ou le journaliste peu averti, l'impression est forte. Ils assistent à de véritable numéros d'équilibristes (relance dans les virages, patineur collé « sur le dos » de celui de devant dans le peloton…). Bref, un sport véritablement esthétique.

Vincent Esnault.