Communiqué du 14/03/2004
Paris et le roller étaient faits pour se rencontrer. L’immensité du territoire urbain ne pouvait être mieux parcouru que sur des rollers. Mais dans quel cadre ? Cette question, roller_service.com la soulève à présent en entamant une découverte des randonnées françaises dans le cadre du « Roller Urban Tour » : et puisqu’il fallait bien commencer, c’est par les randos parisiennes, les plus anciennes et les plus nombreuses, que nous débutons cette balade !
Le roller semble avoir toujours existé dans les rues de la capitale ! A la fin du XIXème siècle, il existait 18 patinoires dans la Ville Lumière. Dès les années vingt, on le pratiquait dans les parcs ou sur les squares. Les premiers « quads » ont écumé les trottoirs ou le parvis du Trocadéro dans les années quatre-vingt. Mais c’est avec l’apparition du roller en ligne (inline) au début des années quatre-vingt dix que le mouvement a pris de l’ampleur.
1992 : une douzaine de randonneurs se retrouvent à Montparnasse et engagent un tour sur les trottoirs parisiens sous la houlette de l’association Rollermania (qui se baptisa ainsi en hommage à l’ouvrage de Sam Levinsky sur le roller)… Un tour qui ne s’est pas arrêté depuis. Ils sont une centaine au printemps 94 et leur nombre explose avec les grandes grèves de décembre 1995. Vu la quantité de patineurs et l’espace limité des trottoirs, il faut bien se décider à créer d’autres structures d’accueil. Par ailleurs, la préfecture de la ville s’inquiète de voir un si grand nombre de riders (ils sont plus de 500 le vendredi soir par exemple) non encadrés.
Les associations de randos urbaines comme Pari-Roller ou Rollers et Coquillages émergent en 1998 et investissent les rues. La police et les staffeurs bénévoles s’efforcent avec succès d’entretenir l’esprit pionnier de ces tours dans la capitale, durant lesquels chacun peut rouler à son allure, en toute liberté, mais en respectant bien sûr les règles élémentaires de sécurité !
Et d’ailleurs, comment ne pas entrer dans la rando ? Au milieu de plusieurs milliers de patineurs, de la place d’Austerlitz à la rue de Solferino, en passant par le quai Voltaire par exemple, on ne peut que revenir avec des images plein la tête !
Parallèlement, des randos « sauvages » sillonnent encore la métropole tous les soirs de la semaine. Ce sont plutôt des ballades de copains mais elles mettent de l’animation dans la vie urbaine.
Aujourd’hui, les randos parisiennes organisées (Pari-Roller, Rollers et Coquillages) sont celles qui rassemblent le plus de riders au monde. Ils seraient, d’après les chiffres officiels de l’ARPP (les policiers en rollers qui les encadrent), 6000 l’été environ, 3000 l’hiver et moins évidemment les jours de grands froid (entre 1500 et 800) : ces chiffres sont vraiment très impressionnants ! Les randonnées n’ont pas évolué cependant, même si certaines se veulent à thème : elles suivent toujours la même philosophie qui est celle du plaisir de la glisse et de la recherche de la liberté. Par là, elles contribuent largement à mettre en lumière le roller skating.
Christine Bernard et Vincent Esnault.
Quelques adresses :
Rollers et Coquillages : le dimanche à 14h30 place de la Bastille (20 à 25 kilomètres).
Site : www.rollers-coquillages.org
Pari-Roller : le vendredi soir dalle Montparnasse à 22h pour trois heures de rando (25 à 30 kilomètres).
Site : http://www.pari-roller.com/
RSI-Roller Squad Institut : association qui donne des cours de roller. RSI a comme particularité de ne rouler que sur les trottoirs !
Site: www.rsi.asso.fr
Planet Roller : association affiliée à la FFRS qui organise des randos au bout du monde… Mais également à Paris ! Randos mensuelles surprises (consulter le site).
Site : www.planetroller.com
Mobile en ville: association qui vise à favoriser l'accessibilité des villes aux roulettes et aux handicapés.
Site : www.mobile-en-ville.asso.fr